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Editor: Jaap Horst


Volume 29 (2024), Issue 2

Bugatti Type 35: Perfection through evolution

From Bugatti SAS - In French

Launched a century ago, the Bugatti Type 35 stunned rivals not just once with its superior design and engineering, but many times due to a program of continuous improvement.

Ettore Bugatti was a man who did not fear setting himself a hard task. It was not just Bugatti’s exceptional design skills, but also his vision and bravery to defy conventional engineering principles of the time that delivered the Bugatti Type 35 – a car significantly ahead of its rivals in so many areas. It was also “Le Patron’s” willingness to push himself and the entire Bugatti team hard in pursuit of perfection.

Even after the Type 35 was launched in 1924, Bugatti still chose the hard road. He was one of the first automobile manufacturers to understand the commercial benefits of publicity gained by racing – and winning – on Europe’s famous motor circuits and more established road tracks.

But although Bugatti was extremely confident in the ability of his new car, he had no way of knowing that the Type 35 would go on to become the most successful race car of all time with 2,500 victories in its active period.

What Ettore Bugatti did know for certain was that his rivals would not stand still and that he could not rest. He must continue to develop the Type 35 to deliver even greater performance.

Equipped with an eight-cylinder 1,991cc engine, in 1924 the first Type 35 mustered 90PS in race specification. By early 1926, the engine had been enlarged to 2,262cc. Badged Type 35T for Targa, the resultant performance upgrade enabled the new car to win the great Targa Florio road race in Italy, chased home by two smaller-engined Type 35 sister cars.

Despite the victory, Ettore Bugatti knew that even more performance would be required for the future. And he also knew, in his heart, that that performance could not be unlocked solely by increasing the capacity of the naturally aspirated eight-cylinder engine.

“It’s no secret Ettore Bugatti’s first preference was for naturally aspirated engines and that he was not initially an enthusiast of supercharging because they were relatively inefficient,” explains Luigi Galli, Specialist for Heritage and Certification at Bugatti. “However, what may be less well known is that despite his preference for naturally aspirated engines, Bugatti was looking to the future and to forced induction, using superchargers, even before the Type 35 made its race debut in Lyon in August 1924.

“In fact, Bugatti applied for French patent number 576.182 for a ‘Compresseur ou pompe à palettes’ on 22 January 1924, for a rotary vane design which could deliver extra power on-demand when engaged by the driver, by forcing pressurized air into the carburetor. And one thing was certain, if Bugatti was going to use a supercharger, then he was going to do it his way.”

As a result, Ettore Bugatti developed his own Roots-type supercharger with prominent Italian engineer Edmond Moglia, but opted for a three-rotor configuration instead of the two-rotor design that was more common at the time. The supercharger was mounted on the engine’s offside. A pressure relief valve was mounted above the manifold and vented excess boost pressure through a corresponding hole cut into the bonnet.

In a further innovative step, the engine exhaust inlet manifold was heated by engine coolant. This meant that it warmed up much more quickly, for greater efficiency, while contributing to greater cooling capacity for the engine itself, a principle which is still deployed in engine construction today.

Arriving in late 1926, the Type 35TC, named for Targa Compressor, evolved into the Type 35B in 1927. Represented by a larger radiator and cowling to allow for greater cooling, known as the ‘Miramas’ design, it produced up to 130PS, sufficient to propel the car to a top speed of more than 205 km/h (150 mph).

Further development of the car followed and by late 1930 the Type 35B had evolved to what many regard as its ultimate specification, with a twin-cam, two-valve per-cylinder engine. It also featured a twin fuel filler cap, upgraded suspension, wheels, brakes and tires and a lower-mounted supercharger relief valve. Bugatti’s determination to leave no detail overlooked in the pursuit of ultimate performance led to fine-tuning of every element of the engine’s combustion system, including piston and cylinder head sculpting and even the use of aero grade fuel to deliver 140PS.

Today, at Molsheim, inside the Bugatti Atelier, every Bugatti model is hand assembled with the same relentless precision that Ettore applied to every detail of the Type 35. A century later and Bugatti’s designers and engineers are still pushing themselves exceptionally hard to develop the finest automobiles in the world.

Not given by Bugatti SAS in the article is information about the car in the pictures: It is a Type 35, Chassis #: 4449, Engine #: 27, registered in 1925. It is one of the first ten Bugatti Type 35s constructed late in 1924 with similar specification to the Grand Prix de Lyon cars. This includes the slim tires and minimal driver protection. Research to the exact competition history of this chassis is still ongoing, but it is believed that it made its competition debut at San Sebastian.

L'évolution du Bugatti Type 35 ou comment atteindre la Perfection

Dévoilée il y a un siècle, la Bugatti Type 35 surprend ses rivaux par la qualité de son design et de son ingénierie. Mais ce sont ensuite ses améliorations constantes qui les prennent au dépourvu.

Ettore Bugatti était un homme qui ne reculait devant aucun défi. Au-delà de ses compétences exceptionnelles en termes de design, la Bugatti Type 35 – un véhicule très en avance par rapport à la concurrence – est née de la vision et du courage dont Bugatti à fait preuve en remettant en question les principes d’ingénierie de son époque. C’était également la volonté du « Patron » de se surpasser dans la quête de la perfection et d’encourager toute l'équipe Bugatti à faire de même.

Après le lancement de la Type 35 en 1924, Bugatti ne choisit pas le chemin de plus facile. Il est l'un des premiers constructeurs automobiles à comprendre les avantages commerciaux de l’attention portée aux courses – et surtout aux victoires – sur les plus illustres circuits et pistes automobiles d'Europe.

Même si Bugatti a une confiance absolue dans les capacités de sa nouvelle voiture, il n’aurait jamais pu prédire que la Type 35 deviendrait la voiture de course la plus victorieuse de tous les temps, avec 2 500 victoires à son actif.

Ettore Bugatti sait toutefois que ses concurrents ne resteront pas immobiles face à ses victoires et qu’il ne peut pas se reposer sur ses acquis. Il doit continuer de développer la Type 35 afin qu'elle soit encore plus performante.

Équipée d'un moteur huit cylindres de 1 991 cm³, la première Type 35 possède une puissance de 90 PS en 1924. Début 1926, son moteur est porté à 2 262 cm³. Appelée Type 35T pour « Targa », l'amélioration des performances qui en résulte permet au nouveau modèle de remporter la célèbre course Targa Florio en Italie, suivie de deux Type 35 équipée de moteurs plus petits.

Malgré cette victoire, Ettore Bugatti est persuadé qu’il faut être encore plus performant à l'avenir. Et il sait également au fond de lui que ces performances ne peuvent être atteintes par la simple augmentation de la capacité du moteur huit cylindres à aspiration naturelle.

« Ce n'est un secret pour personne qu'Ettore Bugatti préférait les moteurs à aspiration naturelle et qu'il n'était, à l’origine, pas un adepte de la suralimentation, qui était relativement inefficace », explique Luigi Galli, Spécialiste Héritage et Certification chez Bugatti. « Mais ce que l'on sait peut-être moins, c'est que malgré sa préférence pour les moteurs à aspiration naturelle, Bugatti portait son regard vers l'avenir et vers l'induction forcée avec les compresseurs avant même que la Type 35 ne fasse ses débuts au Grand Prix de Lyon, en août 1924. »

« Le 22 janvier 1924, Bugatti dépose le brevet français numéro 576.182 pour un « Compresseur ou pompe à palettes » qui peut fournir, à la demande, une puissance supplémentaire en forçant de l'air sous pression dans le carburateur. Une chose est donc sûre : si Bugatti doit utiliser un compresseur, il le fera à sa manière. »

Ettore Bugatti décide ainsi de développer son propre compresseur Roots aux côtés d’Edmond Moglia, un renommé ingénieur italien, en optant pour une configuration à trois rotors au lieu de deux – plus courants à l'époque. Le compresseur est monté à l’extérieur du moteur, tandis qu’une soupape de décompression au-dessus du collecteur évacue l'excès de pression de suralimentation par une sortie dans le capot.

Autre innovation, le collecteur d'admission des gaz d'échappement est dorénavant chauffé par le liquide de refroidissement du moteur. Il se réchauffe ainsi beaucoup plus rapidement, ce qui lui procure une plus grande efficacité tout en contribuant à un meilleur refroidissement du moteur lui-même – un principe encore appliqué dans la construction des moteurs modernes.

Introduite fin 1926, la Type 35TC – pour « Targa Compressor » – devient la Type 35B en 1927. Équipée d’un radiateur et d’un capot plus large pour un meilleur refroidissement – connu sous le nom de design « Miramas » – la Type 35B développe 130 PS, soit assez de puissance pour propulser un véhicule à plus de 205 km/h.

Le développement du véhicule se poursuit jusqu’à la fin des années 1930, lorsque la Type 35B devient ce que beaucoup considèrent comme sa version la plus optimale, avec son moteur à double arbre à cames et ses deux soupapes par cylindre. Elle est également équipée d'une suspension, de roues, de freins et de pneus améliorés, ainsi que d'un double bouchon de réservoir et d'une soupape de décharge de suralimentation installée plus bas. Comme Bugatti est déterminé à ne négliger aucun détail dans sa recherche de la performance ultime, chaque élément du système de combustion du moteur est soigneusement réfléchi, comme la forme des pistons et des culasses, ou même l’utilisation d’un carburant de qualité aéronautique pour atteindre une puissance de 140 PS.

Aujourd'hui, dans l'Atelier Bugatti à Molsheim, chaque modèle de la marque est assemblé à la main avec la même minutie dont Ettore a fait preuve avec chaque composant de la Type 35. Un siècle plus tard, les designers et les ingénieurs de Bugatti continuent de se surpasser pour créer les meilleures véhicules au monde.

Les informations sur la voiture dans les photos ne sont pas fournies par Bugatti SAS dans l'article : il s'agit d'une Type 35, numéro de châssis: 4449, numéro de moteur: 27, registrée 1925. C'est l'une des dix premières Bugatti Type 35 construites à la fin de 1924, avec des spécifications similaires à celles des voitures du Grand Prix de Lyon. Cela inclut les pneus minces et la protection minimale du conducteur. Les recherches sur l'historique exact de ce châssis en compétition sont toujours en cours, mais on pense qu'il a fait ses débuts en compétition à Saint-Sébastien.


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